Le dédoublement personnel est un phénomène qui consiste à laisser le corps physique là où il se trouve, tandis que le fantôme est envoyé au loin pour y accomplir un acte précis, a porté dans le passé et porte encore bien des noms.
Les anciens appelaient cela des théophanies lorsqu’il s’agissait de la vision terrestre d’un personnage divin, des idolophanies lorsque le sujet était un être humain.
De nos jours on parle d’apparition ou revenant quand il s’applique aux morts et vision quand il s’applique aux vivants.
Les archives religieuses emploient le terme de bilocation qui exprime bien ce qu’il veut dire: la présence simultanée de la même personne en deux endroits différents et les saintes écritures utilisent plus particulièrement les mots bicorporéité lorsqu’ils veulent faire comprendre que le sujet possède effectivement deux corps dont chacun se voit en l’un des deux endroits ou représentation quand ils pensent que l’un des deux corps appartient en propre au sujet alors que l’autre n’en est qu’une figuration modelée et animée par un ange.
Lorsqu’il s’agit des apparitions de Jésus, c’est le terme spécial de christophanie qui est employé.
Pour les sorciers, qu’à tort ou à raison, on croit se manifester sous des apparences animales et particulièrement sous la figure d’un loup, les appellations qui caractérisent leur vision sont celles de zoanthropie et de lycanthropie.
Les spirites, qui ont d’ordinaire affaire à l’esprit des morts, qualifient ce phénomène de matérialisation.
Les occultistes qui l’ont expérimenté et pratiqué de tous temps l’appellent très justement sortie en astral car le mécanisme du phénomène consiste en ceci que la partie intelligente et semi-matérielle de l’être sort du corps physique et se projette sur le plan astral intermédiaire entre le plan divin et le plan matériel pour, de là, se manifester sur le plan physique selon le but proposé.
La science a d’abord commencé par le ranger parmi les hallucinations télépathiques puis lui a appliqué les noms de dissociation de l’être, dédoublement, extérioration, etc., et dans les cas d’impression visuelle, celui de phantasmatophanie.